L’immunothérapie consiste à stimuler le système immunitaire afin qu’il lutte contre les cellules cancéreuses sans endommager les cellules saines. Comparée aux autres traitements pour le cancer, l’immunothérapie donne aux patients de plus grandes chances de guérison ou elle leur accorde plus de temps et améliore aussi sensiblement leur qualité de vie.
Avec l’immunothérapie, les cellules sont d’abord cultivées en laboratoire, appelées “anticorps monoclonaux humains”. Dans le corps du patient, ces anticorps se lient aux cellules des tumeurs et les rendent en quelque sorte visibles pour le système immunitaire du patient, qui ne les voyait pas auparavant. Le système immunitaire entre alors en action et attaque les anticorps et en même temps les cellules cancéreuses. L’immunothérapie est administrée sous la forme d’une perfusion. Le traitement est généralement plus efficace que la chimiothérapie classique. Le gros avantage pour le patient est également une amélioration sensible de sa qualité de vie ; les effets secondaires de l’immunothérapie sont en effet beaucoup moins importants que ceux de la chimiothérapie.
Depuis 2016, l’immunothérapie en Belgique est accessible pour traiter quelques-uns des cancers les plus agressifs, à savoir le cancer du poumon et le mélanome. Depuis le 1er janvier 2017, les immunothérapies suivent un autre trajet que le trajet classique pour le remboursement. De ce fait, les patients qui peuvent être aidés par ces thérapies reçoivent le médicament une année plus tôt que la normale ; directement après l’enregistrement auprès de l’Agence européenne des médicaments. C’est important parce qu’il s’agit de patients très gravement malades, parfois en phase terminale. Le financement de ce remboursement accéléré est possible grâce aux mesures reprises dans le Pacte d’avenir et aux accords de prix avec les firmes concernées.
Désormais, l’assurance maladie rembourse déjà cinq immunothérapies au patient (Yervoy®, Opdivo®, Keytruda®, Tecentriq® et Bavencio®), pour différents types de cancers :
- mélanome,
- cancer du poumon,
- carcinome à cellules rénales,
- lymphome de Hodgkin,
- cancer de la zone tête,
- carcinome urothélial et
- carcinome à cellules de Merkel.
Les deux premières années, environ 4.500 patients ont été traités par immunothérapie et au cours des cinq années à venir, ils devraient être 22.000.