Personnel supplémentaire: Infirmiers, oncopsychologues, assistants sociaux en datamanagers

Depuis le 1er juillet 2008, les hôpitaux disposant d’un programme de soins d’oncologie (PSO) agréé bénéficient du soutien financier du Plan Cancer. Ce soutien prend la forme du financement de personnel supplémentaire : infirmiers, oncopsychologues et travailleurs sociaux (Action 10 du Plan Cancer) et gestionnaires de données (Action 11 du Plan Cancer). Depuis janvier 2011, ce soutien a été étendu aux diététiciens. L’administration de bons soins est indissociablement liée à la formation (permanente) des prestataires de soins. À cet égard, toutes les actions du Plan Cancer liées à la formation, à l’agrément et au financement du personnel (para)médical sont examinées ensemble.

Le programme de soins oncologiques (PSO) dans le cadre duquel les actions 10 et 11 se situent est un programme de soins axé sur le diagnostic, le traitement pluridisciplinaire et le suivi d’affections oncologiques de patients âgés de 16 ans ou plus. Pour être agréé comme PSO ou comme programme de soins de base en oncologie (PSBO), les directives et/ou les accords en matière d’adressage dans le manuel oncologique pluridisciplinaire doivent notamment être suivis, sans porter préjudice au libre choix du patient (AR du 21 mars 2003, chapitre III, section 1 – article 13).

On peut déduire des données de l’enquête du Collège d’oncologie (voir Tableau 6) que les normes d’agrément fixées dans l’AR du 21 mars 2003 (publié le 25 avril 2003) sont très bien suivies dans les hôpitaux disposant d’un PSBO (97,4 %) et dans 40 des 51 hôpitaux disposant d’un PSO (78,4 %). La norme à laquelle il est le plus souvent dérogé (dans 43 des 53 hôpitaux disposant d’un PSO) est celle selon laquelle on doit pouvoir faire appel en permanence à un radiothérapeute, dans le cas de sites différents.

L’AR du 21 mars 2003 définit également des critères relatifs à d’autres groupes professionnels médicaux et paramédicaux. Le respect des normes pour l’autre personnel professionnel médical et paramédical se présente de la manière suivante : normes relatives aux infirmiers agréés (90,6 % dans les PSBO et 57,1 % dans les PSO), normes relatives aux exigences minimales de l’équipe de soutien psychosocial pluridisciplinaire (51,4 % dans les PSBO et 78,4 % dans les PSO) et respect des normes relatives aux exigences minimales d’autre encadrement (97,3 % dans les PSBO et 100 % dans les PSO).

Conclusion

L’état des lieux en matière d’organisation du personnel soignant nous apprend qu’une professionnalisation appréciable a été atteinte via le Plan Cancer.

À l’avenir, les actions suivantes seront très importantes pour améliorer encore la professionnalisation actuelle du personnel soignant en oncologie :

  • évaluation des normes d’agrément du personnel soignant spécialisé en oncologie ;
  • développement d’un système d’enregistrement et de réenregistrement en fonction de la reconnaissance des titres professionnels particuliers ;
  • l’établissement d’un profil de fonction d’un oncocoach et d’un gestionnaire de données ;
  • l’évaluation de l’éventail des tâches du personnel soignant en oncologie en fonction d’une meilleure adéquation mutuelle de leurs soins ;
  • l’évaluation de l’offre actuelle en matière de formation en psycho-oncologie et en communication, et l’ajustement de cette offre sur la base des besoins de la pratique et des nouvelles connaissances scientifiques.