Utilisation de l’Hadronthérapie en Belgique

Mesure 1 : Étude de faisabilité sur la création d’un centre d’hadronthérapie en Belgique
Mesure 2 : Renforcer le remboursement des soins et frais de déplacement aux patients cancéreux nécessitant le recours à l'hadronthérapie

Étude de faisabilité sur la création d’un centre d’hadronthérapie en Belgique

Dans ce contexte, la Fondation « Belgian Hadrontherapy Center Project » (BHTC) a élaboré une proposition d’étude ayant pour objectif d’analyser la faisabilité d’un tel projet en Belgique. Le SPF Santé publique en a examiné les conditions et a approuvé le lancement du projet dès juillet 2011. Un rapport intermédiaire a été discuté lors de la réunion du comité d’accompagnement organisée le 23 octobre 2012. En mai 2013, un rapport définitif a été présenté. Un certain nombre de risques ont été formulés, de même que les limitations qui ne permettent pas de tirer de conclusions définitives en matière de faisabilité et de rentabilité.

En octobre 2015, la KU Leuven et l’UCL ont annoncé qu’elles investissaient dans un tout nouveau centre de recherche et de traitement par protonthérapie. Elles sont soutenues dans cette entreprise par l’UZ Gent et ont conclu un accord de coopération avec un partenaire industriel. Des chercheurs et des experts du secteur de l’industrie collaboreront dans le nouveau centre au perfectionnement des traitements par protons et ions carbone. Le but est que d’autres hôpitaux universitaires et non universitaires puissent également adhérer à ce projet.

Des spécialistes tant de l’Hôpital universitaire Saint-Luc que de l’UZ Leuven sont responsables du fonctionnement du centre de protonthérapie.  Le centre est hébergé sur le campus Gasthuisberg de l’UZ Leuven. Avec plus de 5 000 nouveaux patients par an, c’est le plus grand centre de cancérologie de Belgique et un centre de référence au niveau international, tout comme le « Centre du Cancer » de Saint-Luc, situé dans la partie francophone du pays (UZ Leuven, 2016).

Renforcer le remboursement des soins et frais de déplacement aux patients cancéreux nécessitant le recours à l’hadronthérapie

Dans notre pays, il n’existe aucun centre d’hadronthérapie pour le moment. Les patients pour lesquels ce traitement est indiqué peuvent être adressés à un centre étranger, comme le centre d’Orsay (France), le PSI (Suisse), les centres de Munich et d’Heidelberg (Allemagne) et le centre de Pavie (Italie). En 2007, le KCE a indiqué à l’INAMI qu’il existait des indications cliniques suffisamment démontrées pour prévoir un remboursement de l’hadronthérapie pour des indications cliniques bien déterminées. Une procédure standard intégrée dans un cadre légal serait la plus appropriée (étude KCE 67A, 2007).

L’arrêté royal du 18 juin 2013 définit un cadre légal pour une procédure standard de remboursement des traitements par hadronthérapie dans un centre spécialisé. Cet arrêté entrera en vigueur le 25 juillet 2013 et restera valable jusqu’au 30 septembre 2017 compris. Les conventions avec les centres référents resteront donc  en vigueur jusqu’en septembre 2017. Par la suite, il sera peut-être nécessaire d’adapter la procédure, notamment par rapport à un ou plusieurs centres de protonthérapie prévus en Belgique, comme cela a été décrit ci-dessus. Pour l’irradiation par ions carbone, l’adressage à l’étranger restera sans doute nécessaire.